Plusieurs batailles de César
Remises à leur véritable emplacement
Une équipe constituée de géologues, de militaires, d’universitaires latinistes et d’ amateurs éclairés, les 3 principaux acteurs étant le Général Marc Terrasson, Claude Delas et Georges Donat , ingénieurs civils des Mines, a écrit cet essai, parfois provocant vis à vis des thèses officielles, en suivant la démarche qu'avait utilisée le professeur Berthier, archéologue, pour localiser le site d’Alésia dans le Jura . Ce site fait du reste partie des lieux où ont eu lieu les batailles ou récits dont il sera question plus loin..
Les recherches ont été basées sur la chronique de César " Commentarii de bello gallico ".
Celle-ci a été prise comme document de référence puisque, mis à part quelques écrits très postérieurs aux évènements, rien ne nous est parvenu concernant La Guerre des Gaules.
César est un narrateur hors du commun, au style concret et incisif dont nous ne mettrons pas les propos en doute, hors ses petites machinations politiques. D’ailleurs par manque de données historiques sérieuses, comment faire un tri ? Les autres auteurs latins ne seront considérés que comme apportant un éclairage supplémentaire .
La traduction française de référence est celle du Grand Oncle de Claude Delas, Léo Constans dans l’édition des Belles Lettres dont nous présenterons en fin de chapitre un résumé de l' introduction dans l'Edition des Belles Lettres.
La mise en forme informatique et le suivi ont été assurés par Emilie Delas
Il est évident que de moins 52 à environ 800, âge des premiers manuscrits sur parchemin qui nous sont parvenus, il y a eu des altérations irréparables dans ce texte; la pluralité des manuscrits et leur concordance font plus penser à des vices de forme ou de détails qu’à des modifications profondes. La perte des textes de Tite Live est sans doute la plus dommageable.
Nous ne sommes pas les inventeurs des sites que nous retenons pour toutes ces batailles, nous en avons étudié certaines dans les textes des découvreurs, ou de ceux aux œuvres desquels nous avons eu accès, et qui seront cités dans les chapitres correspondants. Nous sommes souvent, sur ces batailles, en désaccord avec les sites retenus par l’Université. Ces derniers respectent souvent mal le texte de César, ce qui a obligé leurs partisans à faire des pirouettes sur le récit , César, étant alors traité de menteur ou d'illuminé alors que tout ce que nous avons retenus correspond fidèlement à son texte.
Il est certain que le récit de César n’est pas celui d’un historien moderne. En aucun cas il ne fait de la narration ou description : César, général en chef, écrit pour sa gloire et pour le peuple de Rome, en particulier pour le Sénat. Cela lui fait souvent occulter ce qui le gêne.
Rappelons ce que dit Yves Roman page 67 dans son livre HADRIEN :: "...comme devait le dire Cicéron, seule comptait l'histoire nationale, celles des peuples conquérants , celles des hommes illustres ".
D'autre part l'histoire était au service de la communauté politique, si bien que l'historien romain était tourné vers le passé réactualisé, et la seule Rome "
Les récits de César sont ceux d’un général qui a commandé et nous croyons que, instinctivement, ce type d’écrivain décrit vrai ce qu’il a vécu. César décrit sous un angle militairement utile et non pas historiquement ou journalistiquement.
Des distorsions par rapport à notre mode de pensée apparaissent ; à nos yeux elles viennent souvent de notre mauvaise connaissance des mentalités de l’époque ou de l’environnement romain, ou d’un besoin de César de retomber sur ses pieds grâce à certains raccourcis et transitions dans des moments délicats où il lui faut garder le beau rôle. Un avantage de nos interprétations vient de ce que le général Terrasson a passé sa carrière militaire dans l'Infanterie "à pied", et souvent dans un environnement africain très frustre sans bruit de moteur ou d'informatique, c'est à dire proche des méthodes militaires anciennes
Cela dit , nous allons présenter plusieurs épisodes d'actions : les campagnes de Belgique qui débutent en - 57 avec celle de l'Aisne, Lutèce, Gergovie, Bourges et Alésia en -52, , la bataille contre les Vénètes plus la traversée des Cévennes de l'hiver 53/52.,la campagne contre les Bellovaques et Uxellodunum en -51
Parfois des querelles de clocher ont perturbé les esprits et partant les raisonnements ; nous en parlerons mais le moins possible. ____________________________________________________________________________________________________________________________________________
Georges Donat sortant du tunnel de Saint Alby ( Uxellodunum).
Une mention spéciale pour Alésia où le site officiel a été choisi pour être le siège d’un important centre touristique et où donc notre choix dans le Jura est politiquement et économiquement inadmissible aujourd’hui. Une autre mention pour Uxellodunum car le lieu est situé dans un camp militaire à accès particulier.
Les archéologues, en France , tous universitaires , s’attribuent volontiers le monopole de l’histoire ancienne. Ils donnent aux fouilles un poids trop prépondérant, et ont tendance à oublier qu’une bataille ne laisse sur le terrain que très peu de denrées non périssables, y compris les travaux de terrassement . Ils négligent trop l’aspect militaire des choses, probablement par manque de familiarité avec l’art militaire et l’état d’esprit qui va de pair. De même pour la géologie et la géographie qui peuvent apporter des éléments importants aux localisations
L’énergie fossile et l’industrialisation La mobilité avec les moteurs Les communications matérielles ou électroniques L’armement.
L’allongement de la durée de la vie humaine avec la réduction du nombre d’ enfants par génération, bien que les populations aient tendance à croître plus vite qu’auparavant, et surtout avant la Pax Romana.
Une autre difficulté est apparue dans notre ignorance sur les moyens de communications. Les deux premières cartes de la Gaule connues sont celle de Strabon qui torture notre vision, et celle de la table de Peutinger du 1er siècle modifiée 4ème siècle, faite pour les colporteurs.
![]() Marc Terrasson évaluant la grimpette de Merdogne depuis la Roche Blanche.( Gergovie) En particulier comment allait-on d’un point à un autre sans carte, sans boussole, sans refuge ?
Et pourtant César ou Vercingétorix ne semblent pas avoir hésité dans leurs déplacements. Notons que cela ne plaide pas en faveur de la thèse officielle pour Alise Ste Reine / Alésia, qui aurait obligé César à faire faire à son armée de 100 000 hommes un détour de 3 jours dans un pays hostile et accidenté alors qu’il avait hâte d’arriver en Province
Remarque ou intermède historique
Napoléon III a été amené à commettre des erreurs dans son désir de réveiller l’idée de Nation . Il fut surtout conseillé par Eugène Stoffel , officier français, fils d’un colonel suisse qui avait , avec son frère, servi l’Espagne puis la France à partir de 1806/1808 lorsque leurs régiments avaient été incorporés aux forces françaises. Tous deux furent naturalisés Français en 1816 et 1818 ; ils eurent leurs problèmes sous Louis XVIII . En 1831 Louis Philippe nomma l’oncle d’Eugène, le Colonel Baron Christophe Stoffel premier commandant de la Légion Etrangère qu’il mit sur pied la même année. Son frère Augustin eut une carrière un peu plus terne. Eugène, né en 1823, le fils d’Augustin, fut militaire polytechnicien artilleur, et nommé capitaine en 1850. C’était un assez bon observateur de la chose militaire, peut-être un honnête artilleur , l’histoire ne le dit pas, mais très bon courtisan. Il fut un mauvais archéologue. De plus Il ne consultait surtout pas les autres archéologues, des universitaires qui n'étaient du reste souvent guère en accord entre eux..
Napoléon III se l’attacha comme conseiller militaire et comme les universitaires renâclaient à admettre le site d’Alise comme étant celui d’Alésia, il nomma Stoffel chef du projet. Celui-ci n’hésita pas à contenter l’Empereur, tant à Alésia qu'ensuite à Gergovie et à la Bataille de l’Aisne en truquant les faits archéologiques. L. Constans, comme Quicherat furent consternés mais restèrent impuissants . Stoffel devenu colonel connaissait mal son sujet, mais peul lui en importait .. Il sera nommé en 1866 attaché militaire à Berlin où il se révèlera meilleur qu’en Archéologie. De fait c’était un vrai militaire.
Claude Delas faisant admirer une faille quercynoise ( Uxellodunum)
à l'Armée (A/C Michel Bissay) et à l'Université (Professeur Y.Texier).
Notre présentation s’arrête là. Le reste ne serait que balivernes.
Signé : Les Trois Mousquetaires : Georges Donat; Marc Terrasson; Claude Delas, sur les photos ci-dessus
Annexe 1
Résumé de l'Introduction de L Constans dans l'édition Les Belles Lettres de 1926 :
Cela n'a pas d' influence pour nos propos. Annexe 2
Digression gauloise- par Claude Delas:
Le Biturige cube que je suis, ancien Ligure, matiné de Cadurque, Arverne et autres Celtes ne peut résister à vous faire une remarque sur le feu, depuis sa Sologne,
- outre du petit bois bien sec, il faut trois buches pour allumer un beau feu puis ensuite, dès que l'on a un peu de braise, on les pousse doucement l'une vers l'autre pour avoir un centre qui assure les 800 °c nécessaires à la poursuite d'un feu économique. C'est ce qui m'a fait comprendre la magie du chiffre 3, emblème celtique que nous avons fait nôtre. _______________________________________________________________________________________________________________________ Les GAULOIS
Rappel sur les Gaulois avant qu'ils ne soient des Gallo Romains.(par Claude Delas)
Les propos qui suivent ne font pas directement partie de notre sujet tout en étant sous jacent; . Il s'agit de l'environnement historique qui en est la base ; à savoir qui étaient les Gaulois ?
Je vais évoquer dans les lignes qui suivent quelques données de base: Un certain nombre de tribus ou peuplades celtiques dites les Gaulois sont unis par le lieu et des coutumes ainsi que par le langage avec ses variantes locales et enfin par les druides membres de l'aristocratie qui sont les prêtres de leur religion, dont la caractéristique est la transmission du savoir par oral ; ils n'ont pas ne veulent pas de l'écriture et interdisent les monuments,. Ce qu'on en sait vient des romains ou des grecs Comme tous les Celtes, ils aiment se battre mais ils sont attachés à leur terres et aiment la cultiver. En outre ce sont de bons artisans. A l'intérieur ils se différencient aussi par les les influences romano-grecques ou germaniques et quelques restes des Ligures qui les ont précédés
En Gaule depuis le Néolithique il y a des hommes Les populations se côtoient ou se suivent depuis plus de 1000 ans : La date de la fondation de Rome est estimée à 753 avt J.C. après l'arrivée des Latins. Les Ligures puis les Celtes puis les Germains ont été en cours de migration et d’installations depuis le milieu du millénaire précédent, venant surtout d’Europe Centrale ( cf V Kruta Les Celtes ). Ils s’installent en Gaule cisalpine, et en Gaule transalpine, Ce sont notamment , outre les Ligures , les Insubres, puis les Vénètes, les Lingons, les Cénomans, les Senons. Le territoire était sans doute peu peuplé à leurs arrivées. Les Latins qui s’installent à côté de ce qui va être Rome ont une origine moins connue mais comme les Vénètes ils viendraient d’Europe centrale. Les derniers migrants germains dits Belges sont réputés plutôt grands et blonds. Il restent dans le Nord du pays Ils sont certes grands mais la majorité des squelettes trouvés ne dépasse pas 1,7 m. Les plus petits, bruns comme leurs descendants actuels sont plutôt dans le Sud; leur blondeur tient surtout au traitement à la chaux qui durcissait les cheveux et les dispensait d’un couvre chef.
Il y a deux classes chez les Gaulois (B.G. livre VI :) Les Aristocrates, les Nobles, qui ont le pouvoir et ise divisent eux même en 2 classes , les druides et les militaires qui fournissent aussi les chefs civils, les officiers civils et les chefs militaires choisis parmi les écuyers. Ces derniers descendent des guerriers Celtes, sauf après la conquête de Rome. La Plèbe, le Peuple, les paysans, commerçants, soldats qui descendraient plutôt des Ligures ou des Ibères Les femmes jouèrent sûrement un plus grand rôle que celui mentionné par les écrits qui nous sont parvenus et qui sont le fait de latins ou grecs n'ayant guère de considérations pour elles.. De fait on ne sait pas grand chose hors les Commentaires de César.
Plus les années passent et plus il apparaît que les Gaulois avaient une civilisation avancée loin de nos habitudes judéo-chrétiennes avec une organisation simple, à la fois démocratique et aristocratique que les Romains comprenaient mal ou pas du tout et une bonne maîtrise des techniques manuelles (le travail du fer d'où les épées qui rivalisent en qualité avec celles de Damas, la cote de maille, la tonnellerie/ charronnerie, le tissage …) et agricoles (la charrue multisoc, la faucheuse …). Leur organisation politique ne nous est connue que par César.. De leurs multiples expéditions menées avec les Galates, ils ont ramené des connaissances et des avancées qu’ils ont bien assimilées. Avec quelques exceptions comme le char de combat à roues rayonnées qu’ils importent vers –450 mais qu'’ils avaient abandonné au moment de la conquête. ----------------------------------------------------------------------------- Les Celtes sont divisés en civitas qui viennent d'Europe Centrale ; elles se répartissent en fonction de leurs arrivée et des disponibilités et inclinations .. Ils seront soit des gaulois cisalpins soit des gaulois transalpins et certaines tribus se coupent en deux . On peut citer les Senons qui s’installent vers Sens et vers Ancone sur l’Adriatique, probablement les Vénètes, venus selon V.Kruta de Pologne et qui s’installent en premier lieu vers Venise puis vers Vannes en laissant des cousins sur place… Les plus nombreux vont en Gaule transalpine et se subdivisent en nombreuses cités. Ceux qui s’installent en Gaule cisalpine devront se battre contre les Romains et les Etrusques. Les autres auront un répit vis à vis Rome qui va finir par absorber tout le monde. César divise les Gaulois transalpins en trois groupes: la Province, à base de Ligures, Ibères mais déjà quelque peu latinisés, puis , en remontant vers le nord , la Gaule chevelue qui va jusqu'à la Seine, enfin la Gaule Belgique qui va jusqu'au Rhin et qui est métissée Celtes et Germains.
Leur occupation préférée telle qu'elle nous est parvenue est la guéguerre qu’il font un peu comme les enfants dans une cour d’école : une guérilla d’individus hauts en couleurs, batailleurs, rapineurs, intrépides et indisciplinés ; ils ont des difficultés à travailler en équipe, avec un chef qui ne soit pas un tyran. Mais ces rixes ne font pas beaucoup de morts, en laissant parfois des séquelles de blessures ou éraflures. On ne doit pas oublier que ce sont des agriculteurs et éleveurs doués et d’excellents artisans, métiers peu compatibles avec la guerre endémique ; une situation qui rappelle celle du Moyen Age.
Pour fixer les idées quelques dates d’évènements marquants : : 18 juillet –387 A la suite de longues chamailleries, bataille de l’Allis ou Allia au nord de Rome puis prise de Rome par le Senon Brennus -225 bataille de Telamon, au nord de Rome gagnée par les Romains contre les Senons, Insubres et autres gaulois cisalpins. Cest la dernière fois que les Gaulois utilisent sur le continent leurs chars. Dorénavant ils seront cavaliers avec cette selle spéciale qui les dispensait d'étriers. - 220, -190 après les guerres puniques auxquelles les Gaulois ont largement pris part, à la solde des Carthaginois en particulier à Cannes en -216 où les Romains font main basse sur la Gaule Cisalpine, en particulier les Senons et les Boïens. -154 Les Romains prennent la Province et Marseille. -121 Ahénobarbus pacifie les Allobroges à la demande des Eduens -102 Marius anéantit les Cimbres et les Teutons à la bataille d’Aix -58 César commence la Guerre des Gaules à la demande des Eduens contre les Helvètes. Remarque générale Dans toutes ces guerres les Gaulois se montrent prolifiques en hommes mais les décomptes des morts sur le terrain tels que les historiens les rapportent, laissent rêveurs par l’accumulation des cadavres à traiter d’un coup et alors que tout le monde sait que dans une guerre une des sources de mortalité vient des épidémies, maladies, accidents hors combats. Quand on lit, de nos jours , que les effectifs des grévistes varient de 1 à 3 suivant la source car les définitions de comptage sont différentes, on peut s’interroger de même sur ces valeurs données pour impressionner les lecteurs, car comment comptaient-ils sans aucune méthode, sans données sérieuses ni recensement ni explication. ?
photo de J.L. Bruneaux -musée du Capitole Un guerrier gaulois mourant, probablement un galate ou mercenaire
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